La fonction parentale

« Tout changement implique le changement de soi car si l’être humain ne change pas lui-même, il ne pourra changer durablement le monde dont il est le responsable ». Pierre Rabhi

L’adulte, contrairement à l’enfant, a la capacité de se remettre en question, de se questionner sur sa façon d’être avec son enfant. Beaucoup d’adultes n’ont pas connu de telles relations, de bienveillance et d’empathie, durant leur enfance et se retrouvent en difficulté à se montrer eux-mêmes empathiques et ouverts face à leur enfant.

Mais rassurez-vous, cela s’apprend à tout âge ! Un adulte qui souhaite avoir de meilleures relations avec son enfant est tout à fait capable de changer. Dès que l’adulte prend le temps d’écouter son enfant, de le comprendre et apprend à le connaître, la relation se transforme. Et c’est ici que réside la magie… dans le cœur de tout être humain, dans l’Amour !

Selon Omraam Mikhaël Aïvanhov, si les parents ne font rien pour s’éduquer eux-mêmes, comment feront-ils pour éduquer leurs enfants ?

En effet, c’est l’enfance qui détermine toute la vie. Les empreintes reçues durant l’enfance ne s’effacent jamais. C’est pourquoi la responsabilité des adultes est immense !

On parle aux parents de l’éducation de leurs enfants comme s’ils étaient vraiment prêts pour cela ; du moment qu’ils ont des enfants, on considère qu’ils sont prêts. Non, bien souvent ils ne le sont pas, et ce sont eux, tout d’abord, qu’on doit instruire et à qui on doit apprendre comment se conduire pour influencer bénéfiquement leurs enfants.

Combien de gens qui veulent avoir des enfants ne se préoccupent pas de savoir s’ils remplissent vraiment les meilleures conditions pour cela : s’ils ont une bonne santé, et les moyens matériels pour les élever, et surtout s’ils possèdent les qualités nécessaires afin d’être, pour ces enfants, un exemple, une sécurité, un réconfort dans toutes les circonstances de la vie !

Comment se préparer à l’arrivée d’un enfant ?
Déjà, par le commencement : la conception !

Selon Omraam Mikhaël Aïvanhov, les parents doivent se préparer des mois, des années à l’avance, car c’est un acte sacré. Le moment de la conception n’est parfois même pas choisi, par exemple, un soir, après une fête arrosée…le moment de la conception se réalise souvent dans un état d’inconscience.

Les parents doivent prendre conscience de leur responsabilité.
Certains parents se comportent très mal avec leurs enfants. Dans les cas de maltraitance, est-ce qu’ils aiment leurs enfants ? « Oui », répondront-ils ! Alors dans ce cas pourquoi ne changent-ils pas leur attitude ? Certains parents ne font aucun effort… Est-ce vraiment de l’amour ?

La conception d’un enfant ne doit pas seulement répondre à un instinct. Cet instinct existe, mais il doit être compris de manière plus spirituelle. Il faut que la pensée, l’âme, l’esprit participe à cet acte, pour que l’enfant soit lié à un monde supérieur.

Le père donne le germe et la mère lui donne une forme. Durant la gestation, la mère doit veiller à ses pensées et entourer l’enfant d’une lumière bienveillante. Elle peut parler à l’âme de l’enfant, car contrairement à ce que chacun pense, ce n’est pas pendant la gestation que l’âme entre dans le corps de l’enfant. Il est vrai que l’enfant vit dans le ventre sa mère, son cœur bat, il se nourrit, mais son âme n’a pas encore pénétré dans son corps, elle n’entre en lui qu’au moment de la naissance, avec son premier souffle. Jusqu’à là, elle se tient auprès de la mère et travaille en collaboration avec elle à la construction de ses différents corps (physique, astral, mental,…).

Les hommes et les femmes ne doivent jamais oublier que les enfants qu’ils auront un jour reflèteront d’une manière ou d’une autre leur propre façon de penser et de vivre.

Puis, selon Brazelton et Greenspan, il faut également accompagner les femmes enceintes. Le premier pas pour garantir de bons soins et une bonne protection aux bébés consiste à assurer un soutien à la mère pendant la grossesse, l’accouchement et tout au long des premières années de l’enfant. Les soins postnataux sont très importants.

Par la suite et si les parents en ressentent le besoin, ils peuvent aussi se faire conseiller par des professionnels de la petite enfance, faire des stages ou des formations pour augmenter leurs connaissances de l’enfant ainsi que leurs compétences parentales.

Un autre point important : la patience. Il est nécessaire d’être patient (comme l’explique Catherine Gueguen dans la vidéo « Pour une enfance heureuse »). L’enfant a besoin de temps pour apprendre et de nos jours, combien de parents disent qu’ils n’ont pas le temps de s’occuper de leurs enfants ? Comment ne pas culpabiliser de ne pas avoir assez de temps ? Mais comment faire pour concilier vie familiale et professionnelle dans une société qui n’aide pas les familles ?

Le rôle des parents est d’apprendre aux enfants à trouver des solutions ! Ils sont là pour faciliter, pour aider leurs enfants, pour montrer l’exemple, mais pas pour faire à leur place ! Sinon, le message que comprend l’enfant c’est : « Laisse-moi faire à ta place car tu n’es pas capable de faire toi-même ! ».
Winnicot a écrit qu’un « bon parent reconnaît qu’il a fait des erreurs ! ». En tant que parent, vous n’êtes pas obligé d’avoir une solution pour tout. Si vous ne savez pas vous pouvez le dire à votre enfant : « Je t’aime mais je ne sais pas quoi faire pour toi ! Je suis sûr que tu vas trouver,  j’ai confiance en toi ». Nous montrons à l’enfant que nous ne sommes pas parfaits et que lui-même n’est pas obligé de l’être.

Pierre Rabhi a écrit que «  nous sommes de ceux qui pensent que le changement de société ne peut être sans changement d’éducation, mais une éducation fondée sur la libération de l’être et l’instauration de l’enthousiasme de grandir et de connaître et non fondée sur la peur de l’échec ».(…)
« Nous souhaitons donc de toute notre raison et notre cœur une éducation qui ne se fonde pas sur l’angoisse de l’échec, mais l’enthousiasme d’apprendre. Une éducation qui révèle l’enfant à lui-même tout en lui révélant les richesses, l’énergie et la beauté qu’offre le monde à son alliance vitale et non à son avidité insatiable et destructrice. Une éducation qui abolisse le “chacun pour soi” pour exalter la puissance de la solidarité. Une éducation où le pouvoir de chacun soit au service de tous ».

Il n’est jamais trop tard pour changer ! Prenez soin de vous et de ceux que vous aimez,

Corinne

Sources :

  • Omraamm Mikhaël Aïvanhov, Extrait du livre « Une éducation qui commence avant la naissance ».
  • Cours « Médecine du sens » d’Olivier Soulier.
  • Brazelton, T. et Greenspan, S. (2000). Ce dont chaque enfant a besoin. Edition Marabou, Paris.
  • Blog « Les supers parents » de Camille & olivier

Photo : Pixabay

Vidéo sur le sujet :  « Pierre Rabhi parle de l’éducation ».


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