La division de l’attention

Dans cet article, je vais vous parler du rôle de l’attention et du phénomène de l’identification.

L’attention divisée est un outil essentiel afin de vous détacher de l’identification ! Apprendre à diriger consciemment son attention prend du temps. Soyez donc patients avec vous-même lors de cet apprentissage.

Le rôle de l’attention

L’attention est une faculté très sollicitée, inconsciemment et consciemment, au cours de notre existence. Paradoxalement, c’est aussi la moins connue et la moins étudiée dans le domaine du travail intérieur.

On peut considérer l’attention comme le capteur des impressions et le catalyseur des énergies susceptibles d’être accumulées, développées et raffinées.

Ces énergies, présentent dans le corps humain, sont le résultat naturel d’une transformation de tout ce qui pénètre dans notre organisme. En effet, le corps reçoit 3 nourritures :

  • ce que nous mangeons : énergies chimiques qui entretiennent la vie sur le plan biologique
  • l’air que nous respirons : carburant pour le fonctionnement moteur sur le plan biologique
  • la nourriture fournie par les « impressions » : à travers les 5 sens, aliments pour la création, la formation et le développement des mémoires.

L’humain opère selon toute sorte de stratégies pour capter cette énergie, l’extraire et se l’approprier à travers ses relations. C’est une loi existentielle : la Loi de l’ampleur. Elle trouve son terrain d’action dans l’état d’identification et de sommeil dans lequel se déroule l’existence mentale, émotive et physique. Les Initiés se retirent du monde : il s’agit de se soustraire, en tant qu’unité-individu, à cette Loi de l’ampleur, sans altérer l’ordre du monde. En faisant cela, l’Initié gère convenablement son énergie, l’attention. Il peut être présent dans le monde sans être du monde.

L’attention éveillée

Elle est différente de l’attention mécanique, ordinaire, instable. On ne peut la connaître que par l’expérience.

L’attention éveillée c’est :

  • apprendre à diriger et diviser son attention dans la vie ordinaire,
  • vouloir devenir un être responsable,
  • apprendre à s’opposer aux habitudes mécaniques et inconscientes installées dans notre mental,
  • apprendre à s’opposer aux hémorragies qui provoquent une perte d’énergie énorme.

L’attention éveillée c’est également, cesser :

  • le bavardage intérieur,
  • la présence d’émotions négatives en nous,
  • de nous énerver,
  • de nous identifier vis-à-vis de nos humeurs affectives,
  • l’anxiété,
  • la tension des muscles,
  • de nous intéresser aux incidents qui interviennent autour de nous et auxquels nous ne pouvons rien.

Apprendre à faire cela prend du temps…Il faut un semeur, la volonté, une terre d’accueil, de la confiance, un temps de formation et de l’engagement. C’est un processus de croissance : apprendre à utiliser l’attention (intensifier la perception) et développer la conscience d’un univers infini de participation et d’harmonie.

Maintenant que vous avez compris l’importance de bien utiliser votre attention, voyons maintenant en quoi elle peut vous aider dans le phénomène de l’identification.

L’identification

Depuis notre enfance, nous sommes dans un état d’identification. Le passage par l’identification durant la petite enfance est nécessaire afin de prendre conscience de notre corps, du monde qui nous entoure et pour la formation de l’ego (notre personnalité). Elle nous permet de nous individualiser. Cependant, cette individualité est réductrice car l’ego nous emprisonne et nous sépare de notre véritable nature Divine. C’est pour cela qu’il est important d’apprendre la désidentification afin de pouvoir évoluer.

Nous sommes des Consciences incarnées sur Terre. Pour vivre sur Terre nous avons besoin d’un corps physique afin d’expérimenter des émotions, des sentiments, des sensations, mais nous ne sommes pas notre corps, nos émotions, nos sentiments, nos pensées ou nos sensations. Cela fait partie du spectacle que la Conscience contemple. Nous sommes le spectateur, l’observateur de nous-même.

Par exemple, si vous dites « j’ai faim », vous vous identifiez à la faim et à votre corps, au lieu de penser cela, observez-vous en disant : « un certain processus en moi exprime la faim » ou « en moi il y a la faim ». Ne plus dire « ceci me répugne », mais plutôt « en moi, se manifeste une répulsion pour telle ou telle chose ». Autre exemple, quand nous aimons une personne, nous « sentons » un phénomène d’amour se manifester en nous.

Cette gymnastique mentale n’est pas évidente au début, mais au fur et à mesure, elle deviendra plus naturelle. Il ne s’agit plus de dire « je pense, je crois cela, je connais… », mais plutôt « en moi, un processus mental pense, croit, connaît telle ou telle chose ». La désidentification se réalise en ayant une conscience accrue du corps et des mouvements du mental. Peu à peu, avec la pratique, se développera en vous une sensation de distance entre ce que vous ÊTES et ce que vous observez.

Mes Chers Apprentis, je vous entends dire : « mais je ne peux pas parler de moi de cette manière, en société, en utilisant la 3ème personne ??? Les gens vont me trouver bizarre !»…Bien sûr que non ! Rassurez-vous. Ceci est un exemple afin de vous illustrer comment analyser l’identification.

Il est normal, dans le « langage conventionnel », de continuer d’utiliser le pronom « je » pour désigner les activités physiques et mentales de l’Homme. Toutefois, il est nécessaire de prendre conscience et de dissiper le processus mental de l’identification. Être conscient, qu’en utilisant le « je », cela désigne la personnalité humaine et non ce que nous sommes réellement.

Comment nous détacher de l’identification ?

L’identification est donc un schéma mental automatique. Nous nous identifions à notre corps, nos pensées et nos émotions. C’est un état de non-éveil. Il est nécessaire de désamorcer cet état.

Nous pouvons le faire grâce à la volonté. Une volonté décidée à agir, libérer des peurs et du doute. Notre défi, pour y parvenir, est la division volontaire de l’attention, c’est-à-dire, porter une partie de son attention vers le monde et une partie vers soi-même.

Mais parfois la volonté ne suffit pas, à cause du parasitage de notre cerveau par nos pensées et nos émotions. Nous avons besoin d’un ravitailleur : la sensation. C’est une perception qui n’est pas collée au mode opérationnel de la volonté intellectuelle d’avoir l’attention divisée. Je prends, par exemple, la sensation de ma main. Elle est comme un auxiliaire qui parle un autre langage.

Pourquoi pratiquer la division de l’attention ?

Le but de la division de l’attention est de casser l’identification. 99% du temps, nous nous identifions à ce que nous voyons, ce que nous disons, ce que nous entendons. Nous ne sommes pas un élément libre puisque nous sommes toujours collés à nos émotions ou à l’autre.

L’attention divisée nous permet d’être dans un état d’observation. C’est-à-dire qu’au lieu d’être collé à l’autre à 100% pour écouter ce qu’il est en train de dire, nous gardons 50% de notre attention pour nous et nous ne lui en donne que 50%. Avec les 50% que nous garde pour nous, nous sommes libres de l’autre. Avec les 50% que nous donnons, nous sommes libres de nous.

Il y a une double action : nous sommes dans un état de réception d’une énergie qui se trouve en relation avec ce que l’autre nous dit, avec la façon dont nous l’accueillons, avec ce que nous disons et ce que l’autre reçoit. C’est-à-dire dans un mouvement. Nous sommes dans un état un peu plus éveillé.

Pour reprendre l’exemple cité plus haut, nous pouvons diviser notre attention en prenant la sensation de notre main : Nous opérons sur 3 parties :

  • une partie opère sur l’autre
  • une partie se rappelle de moi-même
  • Et une partie, qui est une sonde, s’ancre dans mon corps, sollicité ma chair. Cette sonde permet à ma relation de s’incarner dans une mémoire réelle, celle de mes cellules et non dans celle de mon mental.

Cette pratique de l’attention permet de briser le réseau psychologique et émotif de l’identification et toutes ces conséquences. Nous cessons d’être dépendants de l’énergie d’autrui, sur un plan psychologique aussi bien qu’émotionnel.

Pour briser l’identification, vous pouvez également utiliser la technique du cerf-volant dont je vous ai parlé dans un autre article.

Prenez soin de vous,

Corinne

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